Entre 2008 et 2016, le pourcentage de détention des crédits par les ménages Français s’est largement contracté. Il a chuté à 46,4 % en 2016, le niveau le plus bas que l’Observatoire des Crédits aux Ménages a connu depuis 1989.
Mais en 2017, après trois années d’une grande faiblesse, le taux de détention s’est sensiblement redressé pour s’établir à 47,8 %.
En fait, c’est à partir de fin 2014 que la demande de crédits à la consommation a commencé à se redresser et cette reprise s’est confirmée en 2015.
Cette reprise s’explique par le redressement du moral des ménages mesuré par l’INSEE.
En 2017 les ménages ont augmenté leur demande de crédits à la consommation auprès des banques et des organismes de crédit mais également auprès de la famille et des amis ou auprès d’autres organismes (caisses de retraire, mutuelles)
Ainsi en 2017, les ménages ayant souscrit un nouveau crédit à la consommation ont augmenté de 30 % depuis 2015.
Nous retrouvons des niveaux datant de 2007, avant la crise économique et financière internationale. De la même manière, le nombre de ménages ayant contracté un crédit immobilier en 2017 a progressé de près de 25 % depuis 2015, pour atteindre en 2017 un taux de détention des crédits immobiliers à presque 31 %.
Cette remontée est portée par une hausse du taux de détention des crédits à l’accession à la propriété, du fait de l’amélioration des conditions d’octroi du PTZ et des conditions de crédit exceptionnelles ayant permis aux ménages et surtout au primo accédant de réaliser leurs projets immobiliers.
On peut également l’expliquer par une augmentation des crédits ayant financé l’acquisition d’un autre logement (investissement locatif) : l’impact du dispositif Pinel est une explication non négligeable.
En revanche, les crédits destinés au financement des travaux sont toujours en net déclin ; en effet depuis 2013 les dispositions législatives font que le financement des travaux relève des crédits à la consommation sauf lorsqu’ils sont inclus dans une opération plus large d’accession à la propriété.